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SURPOIDS / OBÉSITÉ

Cet article a pour but de vous présenter l’obésité et la surcharge pondérale, des liens avec des facteurs de risques, de nombreuses maladies qui en découlent et son traitement diététique. Les diététiciens-nutritionnistes sont très fortement impliqués en hôpital et sont conseillés à la sortie de l’hospitalisation.

  • Qu’est-ce que le surpoids et l’obésité ?

Tout d’abord il est intéressant de savoir que c’est une maladie de plus en plus fréquente à l’échelle mondiale. En France 15% de la population en souffrent.

L’OMS définit le surpoids et l’obésité comme une « accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ». Le surpoids est souvent diagnostiqué avec un IMC entre 25 et 29,9 kg/m². Quand l’IMC (indice de masse corporelle) devient supérieur ou égal à 30 kg/m² on parle d’obésité.

Les facteurs de risques (modifiables) générés par le mode de vie et l’environnement sont :

   - La suralimentation : les apports alimentaires sont supérieurs aux besoins et aux dépenses.

   - Un mode de vie déséquilibré (travail sédentaire et/ou s’accompagnant de repas professionnels au restaurant par exemple, mauvais comportements alimentaires quotidiens, activité physique insuffisante, …)

   - La sédentarité

   - L’arrêt du tabac : la nicotine a un effet « coupe-faim ». Son arrêt provoque une reprise de l’appétit. L’anxiété éventuellement provoquée peut entraîner un grignotage pour substituer le tabagisme.

   - L’alcool : très énergétique

   - Des médicaments, notamment les psychotropes

   - La grossesse : l’équilibre alimentaire peut-être perturbé. En effet il s’agit d’une période de perturbations hormonales qui peuvent influer sur le comportement alimentaire. De plus, certaines idées reçues prétendent que la femme enceinte doit manger deux fois plus.

   - La ménopause : la sécrétion des hormones féminines diminue. Ces perturbations favorisent l’obésité abdominale.

Il existe des facteurs de risques non modifiables s’intégrant dans plusieurs autres maladies (surtout génétiques) pouvant mener à une surcharge pondérale voire à une obésité.

  • Retour sur la physiologie pour mieux comprendre…

Notre organisme est si bien fait qu’il dépense l’énergie donnée par les aliments en faisant travailler nos organes et tissus. Une suralimentation est responsable de l’accumulation d’énergie dont le corps n’en a pas l’utilité. Il l’a stock sous forme de graisse pouvant développer un surpoids et une obésité en cas de chronicité.

Les apports excessifs peuvent être liés à des troubles du comportement alimentaire (alimentation compulsive, alimentation trop rapide, grignotage, besoin impérieux de manger, boulimie, prise alimentaire nocturne, …). Dans ce cas-là il est fortement conseillé d’en parler avec son médecin traitant et d’aller voir un professionnel spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire.

Les complications du surpoids et de l’obésité sont :

    - cardiovaculaires : notamment l’athérosclérose et l’hypertension artérielle (cf articles)

    - respiratoires : baisse de l’oxygène dans les tissus (hypoxie), augmentation de CO2 dans le sang (hypercapnie) ou syndrome d’apnée du sommeil

    - ostéo-articulaires : le poids supporté par les articulations d’une personne en surpoids ou en obésité est plus élevé. Elles sont donc plus à risque d’arthrose

    - métaboliques : diabète de type 2 (cf article), dyslipidémie (cf article), hyperuricémie, …

    - Autres comme inflammation

  • Quels sont les comportements à adopter ?

Il est important de savoir qu’il faut éviter TOUS les régimes restrictifs : cétogène, paléolithique, sans gluten, soupes, jeun, régime fruits, régime légumes, ... Premièrement ils sont dangereux pour la santé, mais aussi ils entrainent une prise de poids dans les 5 années suivantes, une grande fatigue, et d’autres problèmes de santé s’ils sont suivis sur de longues périodes.

Il est alors conseillé de :

    - Réduire les proportions, si vous mangez en trop grande quantité (les ballonnements en fin de repas peuvent être des indicateurs)

    - Consommer davantage de fruits et de légumes au sein d’une alimentation variée

  - Limiter les produits ultra-transformés, les plats industriels, les restaurants, les fast-food, les produits sucrés. Attention, je ne dis pas de les retirer de votre alimentation mais juste de les limiter quotidiennement.

    - Limiter les ajouts de matières grasses pendant et en dehors des cuissons (beurre, crème fraiche, huiles, sauces préparées, etc).

    - Limiter votre consommation de viande grasse (côte de boeuf, poitrine, viande hachée 20%, merguez, saucisses, boudin, lard, côtelettes, foie gras, confit de canard, etc)

     - Cuisiner davantage à domicile

     - Boire de l’eau plutôt que des sodas, jus de fruits, boissons sucrées, …

     - Réduire sa consommation d’alcool

 

Finalement on se dirige vers une alimentation équilibrée et variée.

On en profite pour avoir une activité physique régulière au choix et qui vous plaise (marche, course, sport collectif, …).

Changer son mode de vie n’est évident pour personne. Un(e) diététicien(ne) vous guide pour modifier vos comportements quotidiens en fonction de votre maladie, traitements, de votre situation personnelle et professionnelle, de vos habitudes de vie, de vos goûts et dégoûts alimentaires.

Le but n’est pas de vous interdire quoi que ce soit mais d’améliorer votre hygiène de vie pour que vous puissiez éviter des complications et vivre normalement avec votre maladie.

Cela se fait petit à petit et prend du temps.

Vous trouverez des idées de recettes adaptées. N’oubliez pas qu’aucune catégorie d’aliment n’est à bannir de votre alimentation mais juste à limiter quotidiennement.

Le plaisir de manger est essentiel.

Attention, je tiens à préciser que chaque personne est différente. Vérifiez avec votre diététicien(ne) ou votre médecin si les adaptations que je vous propose vous correspondent. Suivant le bilan sanguin, antécédents ou autre maladie, certains de mes conseils ne peuvent être adaptés.

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