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LES DYSLIPIDÉMIES : HYPERCHOLESTÉROLÉMIES et HYPERTRIGLYCERIDÉMIES

Cet article a pour but de vous présenter les dyslipidémies, des liens avec des facteurs de risques, de nombreuses maladies qui en découlent et son traitement diététique. Les diététiciens-nutritionnistes sont très fortement impliqués en hôpital et sont conseillés à la sortie de l’hospitalisation.

  • Qu’est-ce que les dyslipidémies ?

 

Les dyslipidémies sont caractérisées par une augmentation de triglycérides (hypertriglycéridémie) et/ou de cholestérol (hypercholestérolémie) dans le sang. On peut les classer selon leur origine (héréditaires ou secondaires à d’autres pathologies comme l’hypothyroïdie, diabète déséquilibré…). Elles jouent un rôle dans le processus de l’athérosclérose ou autres maladies cardiovasculaires. 

 

  1. L’hypercholestérolémie familiale monogénique 

 

Les taux de cholestérol sanguin sont élevés chez dès un jeune âge. Elles sont causées par une insuffisance aux récepteurs LDL (« mauvais cholestérol »). Elle est en lien avec une mutation d’un seul gène (=monogénique) et se transmet de parents à enfants.

 

  2. L’hypercholestérolémie polygénique non familiale

 

Son apparition résulte de plusieurs origines : mutation de plusieurs gènes (encore méconnues) et de facteurs environnementaux, comme une alimentation trop riche en cholestérol. Elle peut être associée à une hypertriglycéridémie. Elle se caractérise aussi comme ayant un déficit aux récepteurs LDL.

 

L’hypercholestérolémie peut aussi être la conséquence d’une hypothyroïdie, un syndrome néphrotique, le VIH, une grossesse, une anorexie mentale

 

  • Retour sur la physiologie pour une meilleure compréhension

 

La plus grande partie du cholestérol est synthétisée par le foie. Une petite quantité de cholestérol est nécessaire pour constituer des cellules et fabriquer certaines hormones. L’autre partie est éliminée par le foie dans sels biliaires jusque dans les selles.

 

Une insuffisance aux récepteurs LDL créé une insuffisance de l’élimination de ce cholestérol par le foie. Ces LDL s’accumulent et se déposent sur les parois vasculaires ce qui augmente le risque d’athérosclérose (cf article) et par conséquent le risque de maladies cardiovasculaires. Parfois il peut y avoir des dépôts lipidiques cutanés aussi appelés des xanthomes (tumeur bégnine graisseuse), ou au niveau de la cornée appelé arc cornéen prématuré (opacité en périphérie de la cornée).

 

  3. Hypertriglycéridémies endogènes

 

Il en existe 3 formes : glucido-dépendante (dépendante des glucides), pléthoro-dépendante (lié au surpoids) et alcoolo-dépendante (dépendant de l’alcool). Elles peuvent être associées entre elles. Elles proviennent très souvent d’un déséquilibre alimentaire (trop riche en glucides, trop énergétique ou encore trop riche en alcool).

 

  • Retour sur la physiologie pour une meilleure compréhension

 

   - Glucido-dépendante : la consommation excessive de glucide entraîne une sécrétion massive d’insuline qui transforme le glucose en triglycérides.

 

   - Pléthoro-dépendante : l’hypertriglycéridémie est aggravé par de mauvais comportements alimentaires et la sédentarité. Il provient suite à un surplus d’apport en triglycérides entraînant une saturation du foie.

 

   - Alcoolo-dépendante : l’alcool est toxique pour le foie qui perd peu à peu ses fonctions, comme la transformation et l’utilisation (catabolisme) des triglycérides. Les triglycérides s’accumulent ainsi dans le sang.

 

La complication principale de l’hypertriglycéridémie est l’athérosclérose (cf article).

 

  • Quels sont les comportements à adopter ?

 

En cas de diagnostic d’hypercholestérolémie il est conseillé de :

   - Réduire sa consommation de fromage, charcuterie, viande rouge et de jaune d’œufs (riches en cholestérol) et les fritures

   - Augmenter son apport en fruits et légumes

   - Privilégier les céréales complètes et légumineuses

 

En cas de diagnostic d’hypertriglycéridémie (hyperTG) il est conseillé de :

   - Réduire, si besoin, sa quantité globale de lipides (graisses)

   - Réduire sa consommation en graisses saturées : viandes, fromages, charcuteries, beurre

   - Privilégier les sucres lents (féculents, légumineuses) aux sucres rapides (produits sucrés), notamment si l’hyperTG est sous forme gluco-dépendant et pléthoro-dépendante.

   - Augmenter ses apports en légumes

   - Arrêt d’alcool, si alcoolo-dépendant, sinon à limiter.

 

On en profite pour avoir une activité physique régulière au choix et qui vous plaise (marche, course, sport collectif, …).

Changer son mode de vie n’est évident pour personne. Un(e) diététicien(ne) vous guide pour modifier vos comportements quotidiens en fonction de votre maladie, traitements, de votre situation personnelle et professionnelle, de vos habitudes de vie, de vos goûts et dégoûts alimentaires.

Le but n’est pas de vous interdire quoi que ce soit mais d’améliorer votre hygiène de vie pour que vous puissiez éviter des complications et vivre normalement avec votre maladie.

Cela se fait petit à petit et prend du temps.

Vous trouverez des idées de recettes adaptées. N’oubliez pas qu’aucune catégorie d’aliment n’est à bannir de votre alimentation mais juste à limiter quotidiennement.

Le plaisir de manger est essentiel.

Attention, je tiens à préciser que chaque personne est différente. Vérifiez avec votre diététicien(ne) ou votre médecin si les adaptations que je vous propose vous correspondent. Suivant le bilan sanguin, antécédents ou autre maladie, certains de mes conseils ne peuvent être adaptés.

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