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DIABÈTES SUCRÉS

Cet article a pour but de vous présenter un diabète auto-immun (diabète de type 1 plutôt dans la jeunesse) et un diabète par insulino-résistance (diabète de type 2 plutôt après 50ans), des liens avec des facteurs de risques, de nombreuses maladies qui en découlent et son traitement diététique. Les diététiciens-nutritionnistes sont très fortement impliqués en hôpital et sont conseillés à la sortie de l’hospitalisation.

  • Qu’est-ce que le diabète sucré ?

Le diabète sucré est défini comme une hyperglycémie (taux de glucose élevé dans le sang) chronique résultant d’une carence absolue en insuline (DT1) ou d’une résistance progressive de l’organisme à l’insuline (DT2).

Comme vous pouvez le voir, on distingue deux grands types de diabètes sucrés. Je vais les présenter à tour de rôle.

 

  1. Le diabète de type 1 (DT1), anciennement appelé diabète insulino-dépendant :

Il s’agit d’un diabète apparaissant dès le jeune âge et persistant toute la vie dû à une destruction des cellules du pancréas responsables de la sécrétion d’insuline (les cellules béta des îlots de Langerhans) par des auto-anticorps.

 

Les facteurs de risques sont :

                - Une infection par un virus

                - Génétique par une mutation de gènes

   2. Le diabète de type 2 (DT2), anciennement appelé diabète insulino-résistant :

Il est bien plus fréquent que le DT1 et apparaît chez les personnes plus âgées (50 ans). Comme son nom l’indique, son mécanisme est une résistance à l’insuline, ce qui entraîne d’abord une augmentation de sécrétion d’insuline puis une insuffisance de cette sécrétion par un épuisement des cellules béta.

Les facteurs de risques sont :

                - Génétique : héréditaire

                - L’obésité

                - Le manque d’activité physique

 

  • Retour sur la physiologie pour mieux comprendre 

 

L’insuline est une hormone sécrétée lors de la digestion pour baisser la glycémie (taux de « sucre » dans le sang) en faisant rentrer le glucose dans les cellules pour le stocker.

 

  1. Concernant le diabète de type 1 :

 

La sécrétion d’insuline est insuffisante ou inexistante donc le glucose n’est pas stocké. Il reste alors dans le sang ce qui créé une hyperglycémie.

 

Le rein a pour fonction de filtrer de nombreuses molécules, dont le glucose.

L’accumulation de glucose dans le sang fragilise le filtrage au niveau des reins. Si l’on prélève un peu d’urine, on y trouvera une quantité de glucose supérieure à la normale.

L’élimination du glucose par les urines s’accompagne d’une importante élimination de l’eau, d’où la nécessité fréquente d’aller uriner (polyurie). Cette perte d’eau massive provoque une déshydratation qui est compensée par une nécessité de beaucoup boire (polydipsie).

 

Etant donné l’absence de stockage du glucose et qu’il n’est pas utilisé par les cellules, un amaigrissement et une fatigue se manifestent. Cela s’accompagne par une nécessité de beaucoup manger (polyphagie).

 

Une fois diagnostiqué, le traitement de la personne atteinte de DT1 s’articule autour de règles hygiéno-diététiques et d’une insulinothérapie fonctionnelle quotidienne.

 

Les complications aiguës du diabète de type 1 :

                - Le coma acido-cétosique : accumulation de corps cétoniques (molécules acides), produites en cas de fortes hyperglycémies, provoquant un coma. Il est important de suivre les injections quotidiennes d’insuline avec rigueur pour éviter ce phénomène.

                - L’hypoglycémie : due soit à une quantité de glucides ingérés insuffisante, soit à une quantité d’insuline injectée supérieure à la quantité de glucides consommés. Ce phénomène peut entraîner des troubles de la vision, de l’élocution, une paralysie, des convulsions et également un coma. L’hypoglycémie doit être immédiatement compensée par la prise de sucre rapide. 

 

    2. Concernant le diabète de type 2 :

               

L’insuline sécrétée est inefficace. Le glucose reste alors dans le sang ce qui créé aussi une hyperglycémie.

 

Dans un contexte physiologique favorisant (âge, obésité, sédentarité, hérédité) se manifeste progressivement une résistance à l’insuline. Les hyperglycémies répétées incitent le pancréas à sécréter de plus en plus d’insuline (hyperinsulinisme). Au long terme ce phénomène devient néfaste pour les cellules béta du pancréas qui ne peuvent plus produire d’insuline.

 

Une fois diagnostiqué le traitement de la personne atteinte de DT2 s’articule autour de règles hygiéno-diététiques et des antidiabétiques oraux (médicaments régulant la glycémie).

 

 

Les complications chroniques du diabète de type 1 et 2 :

                - La microangiopathie diabétique : complications oculaires (rétinopathie), rénales (néphropathie) jusqu’à une insuffisance rénale chronique, neurologiques (déficits sensitifs, douleurs inadaptées, déficits pour certains muscles), ballonnements abdominaux, diarrhées, dysfonction érectile, difficultés à uriner, hypotension.

                - La macroangiopathique diabétique : athérosclérose, infarctus du myocarde, AVC, sténose de l’artère rénale (complications rénales), hypertension artérielle, l’artérite des membres inférieurs.

 

  • Quels sont les comportements à adopter ?

 

Pour les diabétiques de type 1 :

               - Alimentation équilibrée : tout en mangeant des glucides complexes et des fibres (cf article alimentation équilibrée) à chaque repas pour éviter les pics glycémiques et l’hypoglycémie. Les fibres ralentissent la digestion des sucres.

               - Limiter sa consommation de produits sucrés (jus de fruits, boissons sucrées, viennoiseries, bonbons, etc)

               - Suivre les doses d’insuline à chaque repas, à calculer en fonction de sa glycémie et de ses apports en glucides.

 

Pour les diabétiques de type 2 :

             - Alimentation équilibrée : augmentation de la consommation de fruits et légumes et limiter sa consommation de « mauvaises » graisses et de sucres rapides

                - Respect de la prise des antidiabétiques oraux

                - Augmenter l’activité physique

 

Finalement on se dirige vers une alimentation équilibrée et variée.

On en profite pour avoir une activité physique régulière au choix et qui vous plaise (marche, course, sport collectif, etc).

Changer son mode de vie n’est évident pour personne. Un(e) diététicien(ne) vous guide pour modifier vos comportements quotidiens en fonction de votre pathologie, de votre situation personnelle et professionnelle, de vos habitudes de vie, de vos goûts et dégoûts alimentaires.

Le but n’est pas de vous interdire quoi que ce soit mais d’améliorer votre hygiène de vie pour que vous puissiez éviter des complications et vivre au mieux.

Cela se fait petit à petit et prend du temps.

Vous trouverez des idées de recettes adaptées.

N’oubliez pas qu’aucune catégorie d’aliments n’est à bannir de votre alimentation mais juste à limiter quotidiennement.

Le plaisir de manger est essentiel.

Attention, je tiens à préciser que chaque personne est différente. Vérifiez avec votre diététicien(ne) ou votre médecin si les adaptations que je vous propose vous correspondent. De plus, concernant les glucides, vous devez adapter les quantités en fonction des préconisations que l’on vous a donné à l’hôpital.

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